REDISSE - PROJET REGIONAL D'AMELIORATION DES SYSTEMES DE SURVEILLANCE DES MALADIES EN AFRIQUE DE L'OUEST
Institution spécialisée de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en charge des questions de santé, l’Organisation Ouest Africaine de la Santé fut créée par protocole A/P2/7/87 du 9 juillet 1987 signé à Abuja par les Chefs d’Etat et de Gouvernement. Le siège de l’OOAS se trouve à Bobo-Dioulasso au Burkina Faso.
AVIS DE RECRUTEMENT D’UN SPECIALISTE EN VIOLENCES BASÉES SUR LE GENRE, EXPLOITATION, ABUS SEXUEL ET HARCÈLEMENT SEXUEL POUR LE PROJET
SELECTION DE CONSULTANT INDIVIDUEL PAR LES EMPRUNTEURS DE LA BANQUE MONDIALE
Pays : Mali
Nom du projet : Projet d’Intervention d’Urgence COVID-19 au Mali (PIU COVID-19, P176347 & P 173816)
Numéro du Crédit / du Don : Crédit IDA n° 6992-ML & n° 6618-ML ; Don IDA n° D910-ML & n° D615-ML
Intitulé de la mission du Consultant : Spécialiste en violences basées sur le genre, exploitation, abus sexuel et harcèlement sexuel (VBG/EAS/HS) pour le Projet
Référence dans le plan de passation des marchés : ML-REDISSE 3 – MALI-309650-CS-INDV
I. CONTEXTE
La pandémie de COVID-19, qui a commencé en Chine en décembre 2019, a connu une avancée fulgurante au cours du premier trimestre 2020 et affecte actuellement plus de 210 pays et territoires à travers le monde. Environ 2 574 994 cas de COVID 19 ont été notifiés dans le monde avec 178 658 décès (WHO website du 21 avril 2020). En Afrique et à la même date on a enregistré 25 777 cas pour 1 202 décès. Le Mali a enregistré officiellement son premier cas de COVID-19 le 25 mars 2020. Le Rapport de situation COVID-19 au Mali n°906 du 25 août 2022 fait état d’un cumul de 31 290 cas confirmés, 30 438 guéris, 739 décès, 1 598 007 personnes complètement vaccinées, 557 832 personnes dont la vaccination est incomplète et 75 districts sanitaires touchés. Pour faire face à la situation, le Gouvernement du Mali a, dans un premier temps, pris une série de mesures afin de limiter la propagation de la maladie à travers le pays.
Suite au développement du vaccin, une initiative mondiale de prévention par la vaccination a été adoptée par les partenaires de l’AMC-COVAX, pour faciliter l’accès au vaccin contre la maladie à coronavirus. Le Mali a souscrit à cette initiative et a élaboré un plan national de vaccination contre la maladie à COVID-19. Ledit plan a été mis à jour en juillet 2021 pour inclure ses objectifs globaux en matière de population à vacciner. Les cibles pour la campagne de vaccination concerneront ainsi les personnes de 12 ans et plus, soit 13 538 928 personnes (62,4% de la population totale, estimée à 21 697 000 habitants en 2022), y compris les personnes dans les zones difficiles d’accès (pour raisons sécuritaires ou autres). La stratégie d’intervention des équipes de santé pour faciliter l’atteinte des objectifs de la campagne de vaccination se focalisera sur la stratégie en poste fixe, la stratégie avancée, la stratégie mobile, la stratégie de porte en porte exceptionnellement, les vaccinodromes, les stratégies d’opportunité.
Spécifiquement pour atteindre les populations situées dans des zones à accès difficile, il sera, au besoin, fait appel aux concours des forces de défenses et de sécurité.
Dans le cadre du Projet d’Intervention d’Urgence COVID-19 au Mali, le Gouvernement a obtenu de la Banque mondiale un financement additionnel (FA) d’un montant de 52,5 millions USD pour l’achat de doses de vaccin COVID-19 et la contribution aux coûts opérationnels du déploiement du vaccin COVID-19 dans l’ensemble du pays.
Les principaux objectifs du Financement Additionnel sont de permettre un accès abordable et équitable aux vaccins COVID-19 et d’aider à assurer un déploiement efficace des vaccins au Mali grâce à un renforcement du système de vaccination et les activités de préparation et de réponse du PIU COVID-19 au Mali.
Le projet est basé sur les deux composantes suivantes :
Composante 1 : Intervention d’urgence COVID-19
Ce volet soutiendra la capacité du pays à promouvoir une réponse intégrée à la pandémie COVID-19 grâce à des mesures de prévention améliorées, à la détection des cas, au traitement, à la capacité de laboratoire et à la surveillance. En outre, ce volet soutiendra la mise en oeuvre du plan national de vaccination COVID-19 et le renforcement des systèmes connexes de prestation des services de santé afin d’assurer une réponse efficace à la vaccination COVID-19. Cette composante comporte 4 sous-composantes (Prévention par l’engagement communautaire et la communication sur les changements sociaux et comportementaux ; Amélioration de la détection des cas, la confirmation, la recherche de cas contacts, l’enregistrement et la production de rapports ; Traitement et gestion des cas covid-19 ; Planification, approvisionnement et déploiement des vaccins COVID-19).
Composante 2 : Gestion de la mise en oeuvre suivi et évaluation
CONTEXTE NATIONAL PAR RAPPORT AUX VBG
Au Mali, les violences basées sur le genre sont un phénomène d’ampleur nationale, systémique et culturellement ancrée. La crise politico-sécuritaire déclenchée en 2012 a été un facteur aggravant, surtout pour les zones (le nord et le centre du pays)
qui sont affectées le plus par le conflit armé, les attaques terroristes et l’insécurité persistante. Parmi les types de VBG rapportés, les données montrent une prédominance des violences sexuelles ; des agressions physiques ; des violences psychologiques ; des agressions sexuelles ; le déni de ressources et le mariage précoce.
Les risques de VBG/EAS/HS identifiés lors de l’évaluation sociale du Financement additionnel mettent en exergue une nette récurrence des harcèlements sexuels, des exploitations et abus sexuels, des grossesses et mariages précoces, etc.
Pour prévenir et répondre efficacement aux risques de Violences Basées sur le Genre (VBG), y compris les Exploitations, Abus et Harcèlements Sexuels (EAHS) et rester conforme aux normes et bonnes pratiques en la matière, le Ministère de la Santé et du Développement Social, à travers l’Unité de Coordination du Projet REDISSE III / PIU COVID-19, envisage le recrutement d’un Spécialiste en VBG/EAS/HS.
II. FONCTION ET RESPONSABILITE DU SPECIALITE EN VBG/EAS/HS POUR LE PROJET
Placé sous l’autorité et la supervision générale du Coordinateur du Projet REDISSE III / PIU COVID-19 et conformément aux dispositions de l’Accord de financement, le Spécialiste en VBG/EAS/HS travaillera en parfaite collaboration tant avec les autres membres de l’UCP, dont il est membre, qu’avec les partenaires et structures impliquées dans la mise en oeuvre du Projet. Il a spécifiquement pour tâche :
a. d’identifier les risques de VBG/EAS/HS liés à la mise en oeuvre du projet et à élaborer les stratégies d’atténuation des risques à travers l’intégration des risques et des mesures d’atténuation y afférentes dans les instruments cadres de sauvegardes environnementale et sociale pour le projet ;
b. de mettre en oeuvre et coordonner les activités de prévention et réponse ainsi que d’atténuation des risques en veillant à la mise en oeuvre éthique et appropriée du MGP durant le déroulement des actions prévues avec les partenaires et structures impliqués dans sa mise en oeuvre ;
c. de former et sensibiliser sur la prévention et la protection contre les risques de VBG/EAS/HS/EAS/HS, tout au long du processus de déploiement du vaccin et du déroulement de la campagne de vaccination contre la covid-19, le personnel impliqué (agents vaccinateurs, forces de défense et de sécurité, etc.) ;
d. d’assurer le suivi éthique des indicateurs divers liés aux activités de prévention et réponse et au fonctionnement du MGP, en faisant l’analyse des différentes activités par rapport aux écarts dans la performance et aux ajustements à faire, et en contribuant aux rapports périodiques et au plan d’action du projet ;
e. de s’assurer que les études, rapports, modules de formation ou autre document produit par le Spécialiste VBG ou élaboré par un consultant/prestataire externe et partagé avec le projet, soit transmis à la Banque pour Avis de Non Objection ;
f. de produire des rapports d’activités périodiques (trimestriels, annuels) et spécifiques ;
g. de participer aux activités de planification annuelle des activités du Projet et à l’élaboration des rapports attendus du Projet ;
h. de réaliser toute autres tâches, en lien avec ses compétences, qui pourrait lui être demandées.
III. DUREE DU CONTRAT ET LIEU DE TRAVAIL
Le/la spécialiste en VBG/EAS/HS signera un contrat de performance avec le Projet afin d’assurer en temps voulu l’exécution de sa mission. Ledit contrat, à plein temps, sera conclu pour une durée estimée à 12 mois (sans toutefois excéder le 31/12/2023, date prévue pour la clôture du Projet), après une période probatoire de six (06) mois.
Le/la spécialiste en VBG/EAS/HS travaillera à Bamako dans les locaux que le projet lui aura désignés. A la demande du Coordinateur, il aura à se déplacer en dehors de Bamako.
IV. MOYENS DE FONCTIONNEMENT
Le Projet mettra à la disposition du Spécialiste l’ensemble des documents, dossiers et outils appropriés et nécessaires à la bonne exécution de sa mission. Il mettra également à sa disposition, les locaux et équipements nécessaires pour assurer une bonne prestation de services.
V. PROFIL ET EXPERIENCE
Le/la spécialiste en VBG/EAS/HS devra avoir le profil et l’expérience suivants :
• Être titulaire d’un diplôme d’études supérieures (au moins Bac+3) en sciences sociales, en droit, ou toute autre discipline similaire ;
• Avoir suivi avec succès une formation complémentaire en VBG/EAS/HS ;
• Avoir au moins cinq (5) ans d’expériences professionnelles dans la gestion/mise en oeuvre d’activités de prévention et lutte contre les VBG dont au moins un (01) an d’expérience en matière de prévention et de réponse à l’EAS/HS ;
• Avoir au moins deux (2) ans d’expériences dans la conduite des campagnes de sensibilisation/formation sur les droits des femmes, l’égalité de sexe, les VBG ;
• Avoir une bonne connaissance des principes directeurs et éthiques qui gouvernent le travail avec les survivant(e)s de VBG et des bonnes pratiques dans la mise en oeuvre des activités de prévention et lutte contre les VBG/EAS/HS ;
• Avoir une bonne expérience des méthodes de collecte et d’analyse des données sur les VBG ;
• Avoir des capacités dans l’analyse situationnelle des problématiques liées aux VBG ;
• Avoir une bonne connaissance de la législation nationale du Mali en matière de VBG ;
• Avoir une excellente maîtrise du français et une bonne capacité de rédaction des rapports ;
• Avoir la connaissance d’une langue additionnelle (anglais) serait un atout ; et
• Avoir une bonne maîtrise des outils informatiques (Word, Excel, Powerpoint, Internet, etc.).
La connaissance des politiques de sauvegarde environnementale et sociale de la Banque mondiale serait un atout.
Les candidatures féminines sont vivement recommandées.
VI. MODALITÉS DE SÉLECTION ET CONDITIONS D’EMPLOI
Les conditions d’emploi feront l’objet d’un contrat à négocier avec l’Administration en charge du projet.
Le Consultant sera sélectionné en accord avec les procédures définies dans le « Règlement de Passation des Marchés pour les Emprunteurs sollicitant le Financement de Projets (FPI) » de Juillet 2016, révisé en Novembre 2017, Août 2018 et Novembre 2020.
Il reste entendu que le recrutement d’un candidat fonctionnaire doit satisfaire aux dispositions de la clause 3.23 d) du « Règlement de Passation des Marchés pour les Emprunteurs sollicitant le Financement de Projets (FPI) » de Juillet 2016, révisé en Novembre 2017, Août 2018 et Novembre 2020, qui précisent que les représentants du Gouvernement et les fonctionnaires du pays de l’Emprunteur peuvent être engagés pour des marchés portant sur des services de conseil, à titre individuel ou en tant que membres de l’équipe d’experts d’un bureau de consultants uniquement lorsque (i) leurs services sont d’un caractère unique et exceptionnel, ou leur participation est indispensable à l’exécution du projet; (ii) leur engagement ne créera pas de conflit d’intérêts ; et (iii) leur engagement n’enfreint aucune loi, règlementation ou politique du pays de l’Emprunteur.
VII. COMPOSITION ET DATE LIMITE DE DEPOT DES DOSSIERS DE CANDIDATURE
Le dossier de candidature devra être composé des pièces suivantes :
– Une demande ;
– Un CV détaillé, faisant état du parcours scolaire et des diplômes obtenus, de toute expérience professionnelle par ordre chronologique inversé, des compétences linguistiques et de tout autre titre (ou certification) professionnel approprié ;
– Les copies certifiées des diplômes/attestations de formation ;
– Les copies certifiées des certificats/attestations de travail ou de services faits ;
– Les noms et coordonnés (numéros de téléphone et adresse électronique) des références professionnelles en indiquant clairement le rapport de la référence professionnelle avec le candidat.
Les dossiers de candidature, portant la mention « Candidature au poste de spécialiste en VBG/EAS/HS pour le Projet » doivent être transmis, au plus tard le 27 novembre 2022, soit :
✓ sous plis fermés, au Secrétariat de l’Unité de Coordination du Projet REDISSE III / PIU COVID-19, à l’adresse suivante : Quartier Sotuba, route de l’IER, à 200 mètres du rond-point Général Abdoulaye SOUMARE, face à la radio Baoulé et contigu à l’église CMCI-Mali, Bamako (République du Mali), Tél. : (+223) 44 90 53 66 ou 66 95 28 53 ou 76 45 78 41 ou 76 43 73 34, Bamako-Mali.
✓ par email, sous format non modifiable, aux adresses suivantes : redisse3.mali@gmail.com avec obligatoirement copie à seydougoita@hotmail.com et drahmaiga2@gmail.com.
La langue de soumission des candidatures doit être le français et les candidatures envoyées par fax ne seront pas acceptées.
Les dossiers de candidature ne seront pas retournés. Les candidats présélectionnés seront contactés pour un entretien. Aucune question et/ou appel téléphonique des postulants ne sera accepté avant la publication de la liste des présélectionnés.
Les termes de référence complets pour le poste et des informations complémentaires peuvent être obtenus tous les jours ouvrables de 8 heures à 16 heures TU à l’adresse ci-dessus.